L'actif Emergent gagne en maturité
27/09/2022
Comme dans les pays avancés, la période que traversent les pays émergents est chaotique. Après la pandémie, gérée avec un succès mitigé selon les moyens mis en œuvre, la crise énergétique ne les place pas tous sur un pied d’égalité. La vigueur du dollar contre toutes les devises ou presque constitue une autre source de fragilité pour des pays souvent très sensibles aux financements extérieurs.
Les indices boursiers ont pour certains d’entre eux aussi relativement résisté à la vague de repli qu’a connu l’ensemble des marchés actions. Ainsi en est-il du marché indien qui affiche à fin août sur un an une performance positive de près de 5%, ou de celui de l’Indonésie avec plus de 16%. La présence plus importante d’investisseurs locaux ou régionaux explique en partie la diversité des performances. Certains pays ont réussi à atténuer les effets des sorties de capitaux d’investisseurs étrangers avec l’épargne locale. Sans compenser totalement cette désertion, l’actif émergent gagne petit à petit en maturité.
Télécharger l'articleVoir d'autres actualités
Chine croissance et subventions
La Chine n’en finit pas de trainer les stigmates de la crise sanitaire sur son niveau d’activité. Et, si au premier trimestre 2024 elle affiche une croissance supérieure à 5,3% l’an après 5,2% sur 2023, cette performance est réalisée au prix d’un interventionnisme étatique renforcé. D’une part, l’Etat n’a pas hésité à déployer de nouveaux moyens en matière d’investissement. Ce dernier, en hausse de 7,8%, vient palier la piètre performance des initiatives privées dont la hausse est d’à peine 0,5%.
Le dérapage des finances publiques
Difficile d’échapper cette semaine au dérapage du déficit public français qui, sans être une réelle surprise, n’en fut pas moins une déception… À plusieurs titres d’ailleurs : le premier c’est évidemment son niveau 156,9 Mds € après 133 Mds€ en 2023 et moins de 68 Mds € en 2019. En ratio de PIB il s’élève à 5,6%.