Quel est le comportement des petites et moyennes valeurs dans la baisse actuelle des marchés ?
30/03/2020
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Au niveau global, nous n’observons pas de distinction marquante du compartiment des petites et moyennes valeurs par rapport aux grandes. En effet, depuis le début du mois de mars le CAC Mid&Small NR ou encore l’EnterNext 150 PEA-PME GR s’affichent en baisse d’environ 27% et le CAC 40 NR de -26.3% (arrêté au 23/03/2020). De même, depuis le début de l’année, l’ensemble de ces indices sont en baisse uniforme de -34%. Pour le moment, elles n’ont donc pas pâti de leur moindre liquidité. Nous observons le même comportement que lors de phases précédentes de stress très élévé (2000-2002 ; 2008-2009 ; 2011 ; 2018) avec des microcaps qui font preuve d’une relative résistance car elles sont tout simplement moins détenues. En outre, les petites et moyennes valeurs sont beaucoup moins sujettes à l’arbitrage des ETFs car il en existe moins sur cette classe d’actifs.
Néanmoins, à l’intérieur de cet univers, nous pouvons observer que le marché a été en capacité de ‘faire son travail’ de discrimination et d’établir des hiérarchies de performances notables. Ainsi, au sein du fonds Promepar PME Opportunités, les baisses les plus importantes concernent les valeurs plutôt cycliques ou ayant un lien assez direct avec la crise actuelle : Clasquin (activité de transport) ; Solocal, Elis (endettement) ; Plastivaloire (équipementier autos) ; Kaufman (activité immobilière désormais au ralenti et ce, jusqu’au report des élections municipales) ; Sopra, Aubay (ESN aux expositions géographiques affectées) ; Fountaine Pajot (arrêt des sites de production) ; Barco (Italie) ; Voyageurs du monde (tourisme)… Du coté des résistances les plus marquées, notons Bio-UV (valeur verte) ; Interparfums qui est entré plus tôt dans la crise et qui se stabilise désormais ; les microcaps Graines Voltz, Sidetrade, ECA, Gorgé résistent assez bien ; Robertet qui bénéficie de son statut de leader unique ; Sartorius Stedim est une valeur utile dans la gestion sanitaire de la crise ; ABC Arbitrage lié positivement au retour de la volatilité sur les marchés financiers. Notons également que notre poche sous OPA résiste également avec Harvest, IGE+XAO, Le Bélier et Oeneo.
A ce jour, nous avons traversé cette période avec une position en cash ou ‘quasi-cash’ a environ 8%. Nous avions cédé notre reliquat de position en Ipsen. Mersen avait également été cédé car très exposé au cycle, ainsi qu’Exel Industries. Nous avons également allégé la cyclique Jacquet Metal Service, ainsi qu’Albioma après son parcours fortement haussier. Nous avons en revanche renforcé progressivement notre position en ABC Arbitrage qui a publié des résultats 2019 très solides et confirme ses ‘guidances’ ainsi que la visibilité de sa politique de rémunération de l’actionnaire. Et Cogelec qui affiche un profil défensif.
Nous pensons que cette crise aura des répercutions profondes et sera source d’accélération de tendances sous-jacentes déjà à l’oeuvre. Pour le consommateur, le taux de diffusion du numérique va continuer de progresser, tout particulièrement dans les zones rurales et auprès des personnes âgées. Pour les entreprises, l’adoption de systèmes collaboratifs et de travail à distance est susceptible de se développer. L’arrivée de la technologie 5G va également accompagner et soutenir ces évolutions. Ces dernières ne font que renforcer les perspectives de toutes les sociétés qui pourraient bénéficier du confinement actuel. Parmi celles-ci, nous pouvons citer les sociétés liées au commerce on-line, aux jeux-vidéos, au big data, à la sécurisation et les ESN permettant la mise en place de connexions à distance dans le cadre du télétravail, des besoins d’automatisation et de robotisation.
En termes d’opportunités, certains secteurs ont corrigé fortement mais la baisse pourrait s’étendre encore au regard de la sensibilité de certaines activités aux conséquences directes des mesures de confinement (à ce jour, plus du tiers de la population mondiale !). A contrario, de nombreux cours de bourse de sociétés exposées sur ces thématiques porteuses ont été injustement pénalisés. Il est certain que ces entreprises verront leurs résultats du S1 heurtés par le ralentissement économique.
Néanmoins, nous demeurons convaincus que ces thématiques demeureront porteuses à long terme et justifient de profiter des points d’entrée qui apparaissent actuellement. L’émergence de cette épidémie peut marquer un tournant majeur, tout particulièrement dans la manière dont les entreprises vont capitaliser sur les nouvelles technologies pour se protéger contre de nouvelles menaces, mais également dans le comportement des consommateurs sur de nouveaux modes de consommation. Aussi néfaste soit-elle, cette crise vient confirmer l’importance et le potentiel de ‘disruption’ existant au sein de nos économies.
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